Nos familles zéro déchet

La famille Lambert

« Le zéro déchet, c’est le retour aux choses essentielles »

Au début du mois de mars, la Ville de Herstal avait lancé le « défi famille zéro déchet » dans lequel 11 familles herstaliennes se sont engagées à produire moins de déchet durant l’année, avec le soutien de notre service Environnement. On fait le point sur la situation avec la famille Lambert, un mois après le début du défi, en période de confinement.

 

Depuis plusieurs semaines déjà, la famille Lambert a adopté un mode de vie (presque) zéro déchet. Pour les parents, Stéphanie et Philippe, et les enfants, Olivia et Alistair, le défi est de taille mais tout aussi amusant. « Je m’intéressais au zéro déchet depuis quelques temps, je faisais des recherches à ce propos et quand j’ai vu que la ville de Herstal lançait le défi, c’était l’occasion pour nous de franchir le pas, explique Stéphanie Chrétien, la maman. Nous avons déjà des poules depuis quelques années, j’apprécie les œufs, ce côté naturel, nous voulons revenir aux choses bonnes et essentielles ».

Si Stéphanie procède au changement de vie petit à petit, elle se réjouit déjà du peu de déchets produits sur ce mois et demi écoulé. « Nous n’avons plus sorti de poubelles depuis un mois et demi et nous ne sortirons plus de déchets organiques puisque nous avons dorénavant un composteur ». Sachant que la famille Lambert a produit 280 kg de déchets en 2019. Son objectif est d’en produire 144 maximum en 2020.

Concrètement, comment sont-ils arrivés à ce résultat ? « Nous achetons en vrac, on essaie de consommer un maximum de produits naturels, je cuisine énormément moi-même. Même si j’ai encore énormément de produits industriels que je dois terminer pour ne pas jeter, je fais également moi-même mes produits ménagers comme la lessive au lierre, par exemple », détaille la maman.

Et l’expérience n’est pas seulement plaisante pour Stéphanie puisque sa fille Olivia, 14 ans, s’est mise à la couture. « Nous avons participé ensemble à un atelier tawashi (NDLR : une éponge réutilisable), explique Stéphanie. Elle aimait bien la couture donc c’est elle qui a demandé à avoir sa propre machine à coudre pour créer toutes sortes de choses comme des cotons démaquillants, des chouchous ».

Et les hommes de la famille, Philippe, le père, et Alistair, suivent le mouvement également. « Mon fils a plus de mal à adopter l’oriculi (NDLR : coton-tige en bambou ou en métal lavable) mais tout le monde s’adapte au fur et à mesure. » (rires)  

Mais sans doute la plus grande difficulté pour la famille, c’est de « changer les habitudes bien ancrées » : « Il faut du temps pour le faire, et, certes, le confinement nous le permet. Nous avons plus de temps pour réfléchir. » Même si la situation actuelle représente également un inconvénient : « Avant, nous allions dans différents magasins pour acheter les produits en vrac, comme à la boucherie. Maintenant mon mari va une fois par semaine dans un supermarché pour acheter la totalité de nos besoins. Et le boucher n’accepte plus nos boites pour emporter la viande, pour des raisons d’hygiène. ».

Stéphanie et sa famille sont donc convaincus de changer de mode de vie à long terme, pour eux, il s’agit même de bon sens : « Ce n’est pas une tendance, mais juste de la logique, c’est plus sain, meilleur pour la santé de ma famille et pour la planète. Nous savons désormais ce que nous mangeons. Il s’agit de revenir aux choses simples, sans devenir esclave du secteur commercial ».

Bon plan : recette de lessive au lierre

Ingrédients :

• 50 feuilles nettoyées de lierre
• 1 litre d’eau

En pratique :

Ajoutez les 50 feuilles nettoyées de lierre dans 1 litre d'eau portée à ébullition.

Laissez 15 minutes à ébullition puis éteignez et laissez infuser toute la nuit.

Le lendemain, filtrez le produit, et c’est terminé.

La lessive se conserve un mois et un gros bouchon convient pour toute lessive.